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La Roche Tarpéienne et le Golgotha

 

        Il existe à Rome un rocher appelé autrefois Roche Tarpéienne. Du haut de ce rocher, on précipitait en bas des gens pour les faire mourir. C'était un lieu d'exécution. Il était tout proche de la colline du Capitole sur laquelle on accueillait les généraux vainqueurs pour les acclamer, lieu du triomphe et de la gloire. Mais la gloire est éphémère et la chance peut tourner, aussi on rappelait au héros triomphant que « la Roche Tarpéienne est près du Capitole ». C'est devenu un proverbe, vérifié dans la triste fin de carrière, hier et aujourd'hui, de personnes mises à l'honneur dans la guerre, dans la politique ou dans les affaires.

        A Jérusalem, et non plus à Rome, un chrétien rencontre la situation inverse. Il y a une colline, le Golgotha, sur laquelle on exécutait les condamnés par le supplice de la croix, lieu de mort pour Jésus et pour les deux larrons. Proche de la colline (Jean 19,41) et donc plus bas, il y avait un tombeau dans lequel fut déposé le corps de Jésus. Une grande pierre fut roulée pour fermer le tombeau. Au matin de Pâques, les femmes et les apôtres ont trouvé vide ce tombeau : « Jésus n'est plus ici, il est ressuscité ».

       A Jérusalem, ce n'est pas la mort qui suit le triomphe. C'est le triomphe inattendu qui suit la mort : « la mort est morte » écrit Saint Paul. Du tombeau sort la vie, vie du ressuscité qu'il nous propose de partager avec lui depuis notre baptême.

        Toute vie humaine chemine, plus ou moins rapidement, vers la mort. Le chemin est parfois pénible, parfois douloureux. Mais il débouche sur la vie, il est promesse de vie et de résurrection.

        Cela n'est pas un proverbe, comme pour la Roche Tarpéienne. C'est une bonne nouvelle. Nous l'accueillons dans l'espérance et dans la joie.

Joyeuses Pâques !

 

Père François Maupu

 

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