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RAPPORT DE VIE MONTANTE BENIN

SUR LE SYNODE SUR LA SYNODALITE

 

Au Bénin, nous avons choisi de nous retrouver en atelier de réflexion pour apporter notre contribution à la démarche à travers les deux pôles thématiques suivants:

  1. Écouter : pôle 2
  2. Avec les autres confessions religieuses : pôle 7

La démarche suivie a permis de mobiliser la plupart des aînés au cours des échanges et de recueillir par écrit leur contribution de sorte que tout le monde participe effectivement à la réflexion. Avec le savoir-faire de deux communicants et l’expertise d’un modérateur, les aînés se sont intéressés à l’exercice.

La démarche méthodologique a consisté à rappeler le contenu du pôle assorti de quelques commentaires avant les échanges proprement dits.

Pôle 2 : Écouter

Le Comité préparatoire du Synode a écrit ce qui suit :

L’écoute est le premier pas, mais demande d’avoir l’esprit et le cœur ouverts, sans préjugés. Vers qui notre Église a-t-elle particulièrement « un manque d’écoute » ? Comment les laïcs sont-ils écoutés, en particulier les jeunes et les femmes ? Comment intégrons-nous la contribution des personnes consacrées, hommes et femmes ? Quelle place occupe la voix des minorités, des marginaux et des exclus ? Parvenons-nous à identifier les préjugés et les stéréotypes qui font obstacles à notre écoute ?  Comment écoutons-nous le contexte social et culturel dans lequel nous vivons ?     

Contribution de Vie Montante Bénin

La parole a été donnée à quelques aînés de la Vie Montante Bénin et il est ressorti de cet exercice pas fréquent que le temps consacré à l’écoute des personnes âgées et des retraités n’est jamais du temps de perdu.  L’ouverture d’esprit et de cœur qui a caractérisé les échanges a libéré les uns et les autres des préjugés d’une part et a vraiment facilité l’écoute d’autre part.

Le manque d’écoute dont l’Église serait particulièrement accusée, c’est envers ceux qui la rejettent et refusent de l’écouter, ceux qui ne partagent pas les idéaux chrétiens, ceux qui « fuient » les messagers ou les porteurs de la Bonne Nouvelle.

Or comme nous le savons bien, pour qu’il y ait écoute, il faut un  «Émetteur » et un « Récepteur ». Mais quand « l’Émetteur » est défaillant et que le « Récepteur » est embrouillé, alors que faire ?

Au Bénin, les jeunes et les femmes sont écoutés surtout lorsqu’ils exercent un rôle important au niveau de certaines institutions de l’Église. Lorsqu’ils sont animateurs de la catéchèse, de la liturgie, responsables des mouvements de jeunes enfants, ils mettent leur dynamisme et leur engagement au service de l’Église.  Les découragements souvent observés et qui viennent à émousser le dévouement et l’ardeur des jeunes et des femmes sont liés à la non prise en compte de leurs problèmes existentiels par les structures compétentes de l’Église. En effet, les organisations caritatives de l’Église ne sont pas toujours bien armées pour répondre aux sollicitations et obligations des femmes et des plus jeunes.

Que faut-il entendre par contribution des personnes consacrées, hommes et femmes ? Ici le mot contribution nous pose un problème de sémantique. Néanmoins, en le traduisant par enseignement,  et formations, reçus des personnes consacrées,  nous pouvons affirmer que leurs impacts sont réels.   

Les minorités, les marginaux et les exclus existent sous tous les cieux et dans les différents cercles. Ils se considèrent comme victimes de différentes formes de discriminations comme le document préparatoire du synode l’a bien rappelé. Ils sont discriminés à cause de leur genre, de leur classe sociale, de leur appartenance religieuse, de leur orientation sexuelle, de leur position géographique, de leur handicap ou de leur ethnie. Les victimes se trouvent essentiellement parmi les jeunes qui ne demandent qu’à être reconnus, qu’à s’exprimer et surtout être écoutés car la plupart d’entre eux estiment que l’Église ne se préoccupe pas assez de leur situation personnelle. Les marginalisés demandent un rapprochement de l’Église qui doit mieux les écouter, les accueillir, leur offrir des opportunités de dialogue et d’hospitalité.

La méconnaissance de l’autre, le non–respect de ses choix, la non-compréhension de sa vie et de ses actes, sont de très sérieux obstacles à son écoute.

Les approches de solution expérimentées au Bénin ont porté sur la pastorale sociale du clergé, sur les organisations caritatives et sur les mass médias.       

Pôle 7 : Avec les autres confessions religieuses

Le Rapport préparatoire du synode a décliné pour le pôle 7 les indications suivantes :

Le dialogue entre chrétiens de diverses confessions, unis par un seul baptême, occupe une place particulière sur le chemin synodal.  Quelles relations entretenons-nous avec les frères et sœurs des autres confessions chrétiennes ? Quels domaines concernent-ils ? Quels fruits avons-nous recueillis de ce « marcher ensemble » ? Quelles difficultés aussi ?

Contribution de Vie Montante Bénin

Avec les autres confessions religieuses, nous pouvons reformuler en écrivant : Marcher ensemble avec les autres confessions religieuses. Au Bénin, elles sont nombreuses mais celle avec qui l’Église catholique marche ensemble est l’Église Protestante et l’effort des chrétiens pour parvenir à une unité institutionnelle se fait entre les chrétiens de ces deux confessions.    C’est dans ce cadre que s’inscrit, chaque année au Bénin, au mois de janvier, la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. La semaine de prière pour l’unité des chrétiens est une occasion de rencontres et de célébrations eucharistiques ou de cultes pour manifester cette volonté d’unification. Et pour atteindre cet objectif d’unification, il faut bien se parler, s’écouter, se connaître et se comprendre.   

Le Président du comité directeur national du Bénin