Vie Montante Ile Maurice a 40 ans
40 ans, un bel anniversaire, une belle occasion pour se souvenir du chemin parcouru par Vie Montante à l’Ile Maurice et pour faire découvrir le mouvement aux jeunes générations qui arrivent et prendront le relais.
En provenance de la Réunion, arrive sur l’Ile en 1980 Sœur Lucille appartenant à la Congrégation des Filles de Marie et qui avait contribué largement au lancement de Vie Montante dans son pays.
A son arrivée, elle crée des caisses de secours pour soustraire les vieux aux griffes des escrocs mais rêve aussi de leur venir en aide spirituellement. Avec l’aide de Caritas elle crée un premier groupe de VM à Sainte Croix ; des évènements jalonnent ensuite la vie du mouvement : grand rassemblement à Sainte Croix, voyage à Rome et participation au grand pèlerinage international du mouvement. À la suite du rassemblement, les groupes se multiplient et Sœur Lucille consolide les assises du mouvement en formant des animateurs et animatrices pour assumer la responsabilité de chaque groupe.
En 1984, l’évêque approuve la nomination de Paul Bruneau comme responsable diocésain et du Père Jean-Paul Alleaume comme aumônier national ; sœur Lucille reste comme conseillère spirituelle ; la même année a lieu un grand rassemblement à Beau Bassin : on compte alors 31 groupes et environ 800 membres.
1985 et 1986 voient la naissance de deux jumelages l’un avec Lille (ville du nord de la France) et l’autre avec La Réunion. Le jumelage avec Lille a fait l’objet de documents officiels, l’un signé par les membres de l’instance nationale mauricienne de VM en présence du vicaire général de l’île Maurice, l’autre signé à Lille par les responsables diocésains de VM Lille et VM Ile Maurice, en présence du chancelier représentant Mgr Vilnet, évêque du diocèse.
Sœur Lucille est rappelée à la Réunion par ses Supérieures mais le mouvement est déjà solidement structuré.
En 1987 on compte 60 groupes et près de 1500 membres et une grande rencontre fraternelle est organisée à Rose-Hill.
Comme il est joliment dit, Vie Montante file désormais toutes voiles larguées.
Dans les années 2000 le constat est malheureusement tout autre. Les premiers membres ont vieilli et disparaissent, les pionniers restent fermes mais la relève s’avère difficile : les grands-parents prennent la responsabilité de leurs petits-enfants, il est difficile d’avoir des conseillers spirituels, de nombreux transferts de responsables sont intervenus et les groupes, habitués à être pris en charge s’effritent lentement.
En 2007 le mouvement compte 500 membres répartis en 7 secteurs diocésains et cela marchait plutôt bien.
En 2016, à la suggestion du Cardinal Maurice Pialat, le mouvement est consacré à Sainte Anne, patronne des grands-parents et des personnes âgées au cours d’un pèlerinage à la chapelle Sainte Anne à Chamarel. Au cours de l’eucharistie célébrée par Mgr Pialat, celui-ci est devenu membre honoraire de Vie Montante.
Le Covid-19 est venu jouer les trouble-fêtes, impossible de se rassembler et les réunions avec les responsables n’ont repris qu’en 2022. Le constat est fait avec tristesse que le mouvement ne compte plus que 200 membres.
Comment inviter et donner aux personnes autour de nous l’envie de nous rejoindre ? Comment leur faire partager tout ce que nous avons reçu ? Comment faire passer l’idée que les seniors se doivent de garder un espace pour leur vie spirituelle et l’entraide qui s’opère par l’amitié et le partage sous le regard de Dieu ? Ce bilan doit nous enflammer à tout mettre en œuvre pour continuer notre mission.
A la veille de son départ c’est le constat que fait Marie-Noëlle, responsable du mouvement pendant dix ans, qui s’apprête à passer le flambeau à Solange et à Josiane qui ont accepté de lui succéder.
Dans son message, elle invite tous les membres à donner autant d’amitié et de soutien aux nouveaux responsables comme ils l’ont fait pour elle au cours de toutes ces années.
Extrait de l’historique de Vie Montante Ile Maurice
Par Marie-Noëlle Linneman, responsable du mouvement